vendredi 13 juillet 2012

ciao ciao mon p'tit blogue!




Quand j’ai lancé ce blogue, je me rappelle, c’était un soir, il était très tard, je me disais à ce moment précis que je travaillais beaucoup trop sur plein de projets qui n’étaient pas les miens et que ce serait une façon amusante de jaser de tout et de rien, pour coller de belles photos et de belles vidéos qui m’inspiraient. Outre le secteur professionnel de ma vie, ce blogue me permettrait aussi, d’une certaine façon, de me reconnecter, chose que l’on a souvent la mauvaise habitude de laisser de côté. 

J’étais aussi vraiment nostalgique, je ne dansais plus vraiment et je savais que ça me manquait énormément. C’est pourquoi j’ai d’emblée choisi ce titre de blogue, dans la danse. En fait, je me disais aussi que nous dansions tous, dans nos propres vies d’une certaine façon. Que nous suivions un certain mouvement et que chacun de nos pas était en soi une improvisation dansée. Je trouvais que ça cadrait bien avec mon état d’esprit du moment.

J’ai donc commencé par de belles images et puis, tranquillement, cette envie d’écrire a pris une plus grande importance. Je parlais de tout et de rien, mais naturellement, de la façon dont j’avais bâti ce blogue, je parlais de moi. Je parlais de mes beaux moments, de mes réflexions, mais aussi de ces moments plus difficiles. C’était toujours voilé ne cherchant pas évidemment à coucher noir sur blanc le train-train quotidien de ma vie. Il y avait là une certaine pudeur que je juge d’ailleurs essentielle quand on livre certaines choses sur le Web. 

Ce deux ans où j’ai écrit de façon irrégulière et spontanée ont été pour moi deux années très marquantes. Beaucoup de prise de conscience et de mouvements se sont bousculés à une vitesse grand V. 

La semaine dernière, après avoir rédigé mon dernier billet de blogue, j’ai pris le temps de lire tout ce que j’avais écrit au fil du temps, tout ce que j’avais collé comme images, tout ce qui s’était passé finalement dans ma propre vie. Il y avait là des souvenirs, de la nostalgie, des rires et même des p’tites larmes. :) 

Quand j’ai terminé cette lecture, j’ai pris conscience alors que ce blogue était terminé. Non que je n’ai pas été heureuse d’écrire ces lignes, généralement tard le soir quand l’inspiration s’installe, quand la télé est fermée et qu’il n’y a plus de bruits, j’ai adoré ces moments, mais mon histoire comme elle était écrite était terminée. Cette fille qui collait des photos en noir et blanc et qui nous racontait ses p’tits rêves n’est plus la même. 

Maintenant, je danse vraiment, je n’ai plus besoin d’en parler avec cette même poésie et le noir et blanc des photos que j’ai collé ne représente plus ce qui me préoccupe. 

Je ne veux pas le dénaturer en intégrant cette nouvelle vision émanant dorénavant de moi, il a été ce qu’il a été au moment ou il a existé. Il est beau comme ça, je l’aime, mais c’est terminé, tout simplement. 

Mais j’ai encore la tête pleine d’idées et un nouveau projet différent verra le jourCe n’est pas l’inspiration qui manque, mais il faut savoir laisser les choses exister au moment ou elles ont existé, tout simplement. 

À bientôt ceux qui m’ont lue, vous avez vraiment été très cool!
Vous aurez l’occasion de lire autre chose, de voir autre chose au moment opportun si ça vous intéresse. 

It’s only a new beginning!

LOVE

Julie 

samedi 30 juin 2012

Être une single girl



Récemment, j’étais avec une brand new single girl comme moi, mais qui vit son trip de fille célibataire à fond la caisse. Moi, assise en indien sur une chaise de patio en train de parler de croissance personnelle (avec du vin pour alimenter le sérieux de la chose #not), je me disais intérieurement que ce serait peut-être pas une mauvaise idée de délaisser temporairement cet état qui risquerait de me faire louper mes "meilleurs moments" de filles célibataires comme on se l'imagine. J’étais heureuse de ma nouvelle attitude zen que j’avais fortement développée ces derniers mois, mais je me disais, à ce moment précis, que j’étais définitivement moins divertissante que ma single-consoeur

Et puis, je me suis rappelé mes années de célibat dans le début de la vingtaine, ou je courais les bars, les shows de musique et tout ce qui venait avec (you know). J’avais une vie vraiment trépidante, mais avais-je le goût d’être le centre d’attraction de nouveau avec mes histoires de fille célibataire?

Pour me pencher sur la question, j’ai momentanément laissé tomber mes livres avant de me coucher et je me suis précipitée dans les chips (bad) et la old school série Sex In The city pour reprendre l’état d’esprit de la fille célibataire qui veille tard pis qui cherche des réponses (et qui, par ricochet, mange ses émotions). 

Plusieurs sacs de chips plus tard (merci jogging et yoga pour équilibrer cette expérience ) et un bon bill chez Vidéotron grâce au canal 900, j’ai bien réfléchi à cet état d’esprit de la single girl. J’avais comme l’impression d’avoir manqué le bateau de mon nouveau statut. C’est moi, ou je ne le sens pas cet état d’esprit et ce, même si j’ai une vie active?

Dernièrement, j’ai commencé à vivre quelques situations qui m’ont fait réaliser qu’en tant que single girl, on a souvent des histoires à raconter. Parce qu’en règle général, les célibataires ont des vies trépidantes. On commence donc à leur demander, quand un temps suffisant après la rupture est passé, s’ils ont commencé à dater. Le: «ça va mieux?» est suivi de : «Tu t’es mis à dater un peu?». Moi qui autrefois s’énervais (positivement) avec ce genre d’histoires, ça me laisse maintenant perplexe. Ais-je vraiment besoin d’avoir pleins d’histoires croustillantes parce que je suis seule? Ce n'est pas tant dans le regard des autres,  mais la pression que je peux me donner en me ressassant cette question dans ma tête: «Est-ce que je suis assez active pour trouver la perle rare, ou à la rigueur le mec cool pour un summer-flirt?». 

Et puis, toujours dans ma «très sérieuse étude», j’ai aussi relevé dans la série cette espèce d’hymne aux filles célibataires du «je tombe toujours sur le mauvais». Ça permet de se déresponsabiliser et de rester dans l’espoir avec une sorte de fragilité à la fois mignonne, mais un peu tristounette. Ayant déjà beaucoup donné là-dedans, j’ai transformé mon optique de vie avec un «il faut arrêter de s'accrocher au mauvais et tu seras heureuse». Ça fait définitivement moins d’histoires croustillantes à vivre quand on ne jette pas son dévolu sur des histoires complexes et impossibles.

Constat
Après mon visionnement accéléré et ma p’tite réflexion entre deux bouchées (de trop) de chips, j’en suis juste venue à la conclusion qu'il faut être à l'aise avec son nouveau «statut de vie» sans pour autant chercher à y performer à tout prix.

Je pense qu’avant toute chose, il faut avoir une vie comblée, faire ce que l’on aime et être ce que l’on est, point barre. Je pense aussi qu’on doit tasser ce statut et ne pas y attacher une importance capitale. 

C’est certain que tu ne fais pas le même genre d’activités qu’en couple (t’es plus sur la go on s’entend), que tu désires effectivement que le mec avec qui ça va coller se présentera, mais si on se définit comme single girl d’emblée, on se met une pression qui n’avantage en rien notre bonheur. Et puis, les histoires croustillantes finiront par devenir éreintantes et plutôt dénudées d’intérêts. On jase.

Je suis moi, je n'ai personne pour le moment mais c’est tout. 
Le reste, ça viendra...quand ça viendra. 

La fille qui s’assit en indien sur des chaises de patio et qui prend définitivement un break de chips

mercredi 13 juin 2012

Quand le désir et la planification s’entremêlent



Dans nos vies actuelles, nous arrivons bien difficilement à séparer le mot planification de vie de nos désirs de vie. En fait, dans une société ou le chronomètre est bien souvent en poche pour nous dicter nos allées et venues d’humains, il nous est très difficile d’ailleurs de juger ce que l’on désire réellement et concrètement au fond de soi et ce qui nous paraît bien selon notre groupe d’âge, le tourbillon qui nous entoure et l’excitation extérieure.

Dans ce grand mouvement dans lequel le monde nous transporte, le désir bien réel et concret au fond de soi peut souvent disparaître et laisser place à ce quotidien qui nous amène à planifier notre «supra vie».

Mais qui ne planifie pas? Il va sans dire qu’il s’agit tout à fait d’un processus normal. Mais ce qui devient problématique, c’est que cette planification de vie prend souvent des proportions si importantes qu’on délaisse notre soi véritable.

Le soi véritable, mais au fait qui est-il? C’est une question lorsqu’on s’y penche qui peut prendre des allures de monstre. Le monstre, c’est souvent la course du soi. Qui suis-je, que fais-je, ou vais-je? On intègre le concept de la performance à notre démarche du «je me suis retrouvé». On se paie des trips de voyage, on sort, on fait des choses que notre ego juge extraordinaire, on se planifie des vies exponentielles pour retrouver notre nous. Une course contre la montre, le temps que l'on juge souvent en notre défaveur. Mais est-ce la vraie façon de se retrouver? 

Être en action ne doit pas être vu comme un tort, mais remplir son agenda d’activités pour se retrouver n’est en aucun cas une façon de se reconnecter. J'ai d'ailleurs griffonné beaucoup trop d'agendas en spécial chez Jean Coutu. :)   

En fait, avant toute chose que l’on fait, avant tout élément que l’on intègre, chaque agissement et moment que l’on désire vivre, on doit être motivé par une démarche intérieure et non extérieure. Ce n’est pas l’urgence d’exister qui doit nous motiver, mais bien une démarche de se retrouver pour vivre des choses petites ou grandes qui doit nous motiver. Rendue là, la grandeur des choses n’a plus ou moins d’importance. Ça fait peut-être des photos Facebook, Instragram (name it) moins folles, mais rendu là «you don’t care».

Mais puiser au fond de soi n’a rien d’extraordinaire si on le regarde de l’extérieur. Ça n’a pas grand chose d’attrayant : c’est quand même long, ça se fait en solo et ça nous confronte à nos planifications de vie.

Parce que puiser au fond de soi, se reconnecter, ça fait bouger des choses, ça transforme, ça change notre regard sur le monde, sur le nous, sur nos intérêts que l’on jugeait parfois vraiment importants.    On peut se dire que ça fait un peu peur. 

Et c’est pourquoi on peut décider d’éviter ce genre de processus vraiment pas sexy. Parce que non, se reconnecter c’est plus ou moins «séduisant» au sens extérieur du terme. On va trouver en général un voyage à l’autre bout du monde beaucoup plus "charming" qu’une personne qui semble ne pas faire grand-chose dans l’action mais qui se développe de l’intérieur.

Alors avant de songer à votre prochain grand voyage à l’autre bout du monde pour vivre de grandes choses, pourquoi ne pas vous arrêtez deux secondes à vos motivations profondes. La destination sera peut-être totalement différente de ce que vous avez imaginé. Au fait, est-ce qu’il y aura une destination? Peut-être? Bon, je vous le souhaite quand même :)

Et n’est-ce pas ce qui est beau dans la vie, ne rien savoir, ne rien planifier, laisser parler notre nous véritable? 

dimanche 27 mai 2012

Les p’tits cheveux


Dans toutes les publicités de shampoings, de teintures et tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à ces produits vendus à la gente féminine, elles sont généralement présentées avec des filles qui portent la grosse crinière. Quand je dis gros, c’est que les filles ont toujours du volume à n’en plus finir, des gros cheveux qui bougent vraiment bien quand elles se brassent la tête.

Mais je suis née avec des petits cheveux, des petits cheveux minces et plats. Déjà au primaire, je voulais tellement avoir de gros cheveux qui frisotent que je dormais avec des bigoudis chaque année pour mes photos d’école (on remercie maintenant les fers qui font des miracles et que ma mère ne semblait pas encore connaître à l’époque). Le rêve du gros cheveu, une histoire que ceux qui me connaissent bien ont allégrement entendus parlés.

Bizarrement, mon rêve du gros cheveu m’a amené à expérimenter a peu près tout ce qui pouvait se faire en termes de capillaire, balayant de loin l’inaccessible du gros cheveu qui bouge dans le vent. J’ai collectionné les couleurs, les coupes, enfin bref ma tête était assez changeante. J’étais la fille-cheveux, celle qui arrivait à peu près avec n’importe quoi à chaque année : le petit cheveu châtain étant véritablement écarté du scénario capillaire de ma vie. Vive la jeunesse!

Le rêve du gros cheveu continuait de germer dans ma tête parce que je connaissais ZE solution : les rallonges. Des rallonges c’était pour moi comme le rêve, l’absolu à réaliser, des gros cheveux qui pourraient finalement bouger dans le vent vraiment …vraiment longtemps.

Et puis j’ai sorti mon porte-monnaie tout dernièrement en me disant : « why not »! Je l’ai fait, je me suis fait poser des cheveux du bonheur, des gros cheveux longs qui restaient friser des millions d’heures, une tête qui bougeait dans le vent avec un rebondi sur les épaules. Tout ça aura duré…un gros mois. Un mois de lourdeur, de pas moi, de pas de liberté. Des gros cheveux qui prenaient trop de place et qui ne finissaient plus de tenter de sécher sous le séchoir. En somme, j’ai passé mon temps à regretter mon petit cheveu blond aux épaules.

Les enlever aura été ma plus grande libération, celle d’accepter le petit cheveu, de m’accepter finalement comme je suis. Des petits cheveux blonds vraiment doux quand j’applique mon overdose de revitalisant quotidien et avec qui je peux faire des p'tits chignons vraiment l'fun.

Les gros cheveux c’est beau quand ça bouge mais sur la tête des autres filles. Moi je porte dorénavant le p’tit cheveu avec grand fierté... et puis ils bougent quand même plutôt bien dans le vent finalement. :)

lundi 9 avril 2012

Airplane


Décalage horaire, en mode transit. Une vie dans ses valises. Un monde inconnu, une destination qu’on ne connaît pas. La vie. On voyage, on se pose, on repart, on pense revenir indemne, mais tout a changé. Une vision qui change, un monde qui semble nous regarder différemment : les odeurs, le paysage. Rien ne sera plus pareil.

Partir c’est ne jamais vraiment revenir complètement, c’est rapporter avec soi quelqu’un d’autre. On tient fermement ses valises dans ses mains, on marche un peu et au premier miroir que l’on croise, on ne reconnaît plus son visage. Les traits sont différents, le regard n’est plus le même. Au plus profond de nous, on comprend que l’on devra vivre avec quelqu’un d’autre. Quelqu’un à apprivoiser.

Le voyage est terminé, on y a coupé court après plusieurs années. On dépose ses valises, l’aéroport n’a rien de très réconfortant, on a l’impression d’avoir un peu perdu son temps. Tout ce temps à vivre aux quatre coins du monde pour retourner dans cet endroit, dénudé d’odeurs, de vie et de grands projets. Des valises, un nouveau soi en prime, du bruit ambiant assourdissant qui ne nous concerne pas.

On s’assoit, on reprend son souffle. La chaise sur laquelle on atterrit n’a rien de très confortable, elle y est, c’est tout. On regarde les gens vivre autour, animés, excités par tous ces grands projets qui les concernent. Ils semblent si impliqués par la réalité, le présent. On y reste à les contempler, comme au travers d’une fenêtre, loin de tout ce bouillonnement on les regarde exister. Une fenêtre pour se protéger de ce moment présent qui n’est pas le nôtre.

Se lever, mais pour aller où? Par où commencer? Le cerveau n’a plus la même acuité, décalage horaire rendant la réflexion un peu floue. Un taxi probablement, appeler sa famille, ses amis. On reprend peu à peu ses esprits, mais le mouvement autrefois grand et plein d’énergie qui nous caractérise laisse place à un pas lent, hésitant. Les valises sont lourdes. Trop de souvenirs empaquetés.

Une bouffée d’air, c’est ce qu’il faudrait. L’air de l’aéroport est contenu, elle ne laisse pas aux poumons la possibilité de se remplir adéquatement. On accélère le pas, on a tout à coup cette soudaine envie d’embrasser le ciel, l’air et la terre. Courir à l’inverse de tout le monde. On s’en fou il n’y a plus d’avions pour nous.

Et on se retrouve dehors, des valises comme compagnons, un taxi pas trop loin. Aller ou on ne le sait pas. La destination n’a maintenant plus d’importance. Les avions repartiront un jour ou l’autre et on s’y retrouvera. Pour le moment, c’est l’air dans nos poumons et le vent sur un visage qu’on doit ré apprivoiser qui prime.

A bientôt les avions.