lundi 28 mars 2011

beauty and the beast



De par ma passion pour la mode et la danse, je me suis toujours intéressée au corps humain. Ce corps qu'on peut bouger, transformer et briser. Cette machine qui nous est arrivée dans un emballage X et qu'on revêt toute notre vie.

Et parce que l'on cherche souvent à contrôler, contrôler l'image que l'on projette (parce que oui l'humain est très souvent en mode contrôle) et bien on peut "s'amuser" à se modifier; vêtements, couleurs de cheveux, maquillage, bijoux et j'en passe. Ce corps X prend alors des allures de X_X, ou X/X, enfin bref un X qui fait passer un nouveau message (mais le slash ou l'underscore peut s'enlever pour un retour au X pur et dur). Cette modification temporaire, plutôt légère, n'implique pas grand chose; on garde le même visage, on nous reconnaît dans la rue, on ne choque pas trop, on ne brusque pas...on nous trouve "beau". En somme, on semble plus qu'autrement prendre soin de soi.

Mais c'est quand le processus devient plus important que la beauté commence à "prendre le bord". La phrase: "t'es dont ben belle avec tes nouveaux cheveux", laisse place à l'incrédulité, l'incertitude...la fascination.

J'ai toujours été "fasciné" par les gens qui se créent des corps qui n'ont rien à voir avec les critères de beauté. En fait, c'est une fascination qui a la fois attire et nous donne envie de nous sauver. Ces gens chamboulent notre perception du beau, ils décident volontairement de ne plus ressembler aux diktats de notre société.

Dans mon salon, je laisse volontairement traîner un livre qui porte le titre EXCENTRIQUE. Ce sont des gens qui à travers les époques se sont construits des personnages à même leurs corps, leurs habillements. Le livre est dérangeant, nous rend les jambes molles. C'est un livre d'art sur l'excentricité physique...le corps comme un médium, comme une toile vierge. Bouleversant. Ce corps X qui nous est remis X, peut vraiment devenir un Z? Un Z à jamais? Le corps peut être une oeuvre revue et corrigée forever?

Je me suis remise à penser à ce phénomène après le buzz autour de Rico The Zombie, ce québécois qui couvert de tatoos fait maintenant les fashions shows de Thierry Mugler et le dernier clip de la très "peu connue" Lady Gaga (sarcasme).

Les réactions sur cet homme sont diverses. Pour la plupart, nous sommes curieux de voir comment il est beau "sous" son nouvel emballage, d'autres se sentent bizarrement attirés et à la fois complètement repoussés (d'autres entièrement dégoûtés). Un corps X devenu Z. Un homme devenu un zombie...c'est beau ou c'est laid?

Rico The Zombie est une oeuvre en soi, une toile vierge qu'on a patiemment redessiné, une sculpture vivante. Et comme toute oeuvre elle suscite la réaction... bonne ou mauvaise.

Je ne crois même pas que la question est de savoir s'il est beau ou pas, c'est plutôt quelles émotions il suscite en vous. Et vous savez quoi, je pense qu'on devrait toujours parler comme ça des gens.

C'est si réducteur de parler des gens en disant "lui il est beau", "non il est laid".

Et la beauté, c'est pas dans le coeur que ça se passe ayway (naïve...possible)?

mercredi 23 mars 2011

Printemps, printemps



Oui il fait encore froid, je porte encore mon manteau d'hiver avec un capuchon qui réduit ma visibilité à zéro. Mais je sens déjà le printemps se pointer le bout du nez quand je décide de sortir deux stations de métro plus tôt pour marcher dans les rues et piquer dans le parc Laurier tout plein de boue (merci aux bottes pour l'aventure quotidienne).

Cette odeur de printemps en devenir m'a donné envie de vous lancer comme ça (généreuse) mes 5 tendances (si on peut appeler ça comme ça) pour le printemps.

1. La vie dans ton sac: Si vous êtes une fille, traînez un maximum de trucs dans votre sac fourre-tout pour parer à toutes les éventualités de la vie. Ça permet d'avoir de jolies chaussures pour un 5 à 7 improvisé, des livres pour passer le temps, votre maquillage. En somme, vous pouvez dormir chez votre boyfriend, passer une journée au bureau et même partir pour un week-end sans même vous rendre compte que ça fait 3 jours que vous vivez la bohème. C'est excellent pour le sentiment de liberté (mais le dos avec du sac aussi lourd...faut le reposer des fois).

2. Sourire: Les gens ont cette manie d'avoir l'air bête. Tentez le sourire dans les lieux publics. Bon je l'avoue avoir l'air trop hop la vie semble déranger la moitié de la population mais ça fait du bien (et ça les amis hiver comme été). Achetez un journal l'itinéraire, dites merci au monsieur dehors qui vous donne votre journal, tenez la porte en souriant et laissez votre place (de grâce) à une femme enceinte, une personne âgée etc. dans le métro. Faire semblant de dormir pour ne pas laisser votre banc c'est vraiment nul.

3. Changement: C'est le printemps, c'est le changement! Vous n'êtes pas obligés de laisser tomber votre vie en entier mais profitez de ce début de saison pour faire le point et modifier des choses que vous avez en tête (on parle autant de la coiffure que des changements plus profonds dans votre mode de vie). Bougez, éclatez-vous, faites du ménage (oui ça peut être le plancher de votre cuisine mais aussi dans vos mauvaises habitude...vous comprenez le principe).

4. Matinal: Je suis TOUT sauf matinal mais quand le soleil se lève tôt il me semble que ça donne juste envie de se lever en même temps que lui. Regarder la journée commencer de cette façon c'est parfait (petit moment de méditation rapide de début de journée pour les freaky comme moi, c'est aussi vraiment top).

5. Rêvez: On a été enfermé en attendant ce fameux printemps et le printemps qui s'éveille comme ça, c'est de circonstance pour rêver au quotidien. Rêver de voyages, de belles journées simples et bien remplies. Réaliser des petits rêves quotidiens, c'est le sentiment du devoir accompli de votre propre bonheur.

C'est tout, cinq petites idées applicables pour un beau printemps 2011.

Bon printemps!

* Bravo à toi d'avoir surexploité le mot printemps.
* Je suis vraiment croissance personnelle aujourd'hui!

jeudi 3 mars 2011

Teenager life

Si on nous dit qu’il faut savoir garder son cœur et ses yeux d’enfants, moi c’est aussi les yeux et le cœur d’une adolescente que je tente précieusement de garder (dans mon cas la petite fille est déjà là*). Que ce soit par ma fougue, mon envie de faire bouger les choses ou par cette volonté de ne pas me laisser régir par des codes de vie à tout prix.

Quand plusieurs disent qu’ils ont changé depuis leur adolescence, de mon côté je n’arrive pas à dire cela (même si certains efforts restent à venir). Oui j’ai vieilli, je prends du recul, je sais m’arrêter avant de prendre des décisions, j’ai des REER, j’ai un horaire mais je ressens cette même énergie qui m’habite, cet emballement face aux choses, cette envie de "faire quelque chose".

Tout dernièrement, une copine d’adolescence me parlait de « son processus » de retrouver l’adolescente en elle. Cette conversation tombait à point, toutes les deux nous étions en pleine volonté de retrouver ce « WHY NOT » qui nous habitait. Laissez les obligations pour s’ouvrir à des choses. A quoi, ça on ne sait pas, this is the funniest part, non?

Parce que devenir une « Madame » ou un « Monsieur » c’est très facile : overtime, rentrer à la maison, regarder la TV, se faire un souper et se coucher...ça coule de source.

Et je crois que c’est ce qui rend nos sociétés aussi moroses, beaucoup ont oublié l’ado (ou l’enfant…choisissez l’époque de votre choix) pour continuer de rêver. Ce n’est pas en étant pris majoritairement dans les contraintes de la "vie d’ADULTE" qu’une société pourra construire de grands projets. Parce que l’ado ou l’enfant se regroupe pour parler, pour imaginer l’avenir…pour imaginer des choses inimaginables. Se permettre de rêver, quoi!

Et c’est l’adolescent qui n’est pas habitué à la routine qui voudra prendre des risques parce qu’il n’est pas encore « dans le beat » du confort des biens matériels. Il aura le réflexe de se mettre en danger parce qu’il n’a pas peur de l’inconnu.

Chacun à ses modèles, je veux dire, certains sont plus frondeurs que d’autres, nous sommes tous différents. Ce n’est pas tout le monde qui rêve de changer des choses par l’art ou par la politique. Cela dit, je crois foncièrement que si vous vous connectez à ce qui existait en vous quand vous étiez plus jeune cela aura nécessairement des impacts positifs.

On est encore une gang dans un parc : de jour lorsque tu es enfant et puis de soir quand l’adolescence a frappé à la porte. FOREVER YOUNG!

Juicy bands

Trax magazine

*Quand j’étais petite j’écrivais des mots à la fille adulte que je suis. J’avais peut-être déjà compris ce que pouvait être un adulte, je savais peut-être déjà que mes priorités pouvaient changer et qu’il ne fallait pas que j’oublie…que j’oublie qui je suis. C’est une demande que j’ai prise au sérieux…