jeudi 3 mars 2011

Teenager life

Si on nous dit qu’il faut savoir garder son cœur et ses yeux d’enfants, moi c’est aussi les yeux et le cœur d’une adolescente que je tente précieusement de garder (dans mon cas la petite fille est déjà là*). Que ce soit par ma fougue, mon envie de faire bouger les choses ou par cette volonté de ne pas me laisser régir par des codes de vie à tout prix.

Quand plusieurs disent qu’ils ont changé depuis leur adolescence, de mon côté je n’arrive pas à dire cela (même si certains efforts restent à venir). Oui j’ai vieilli, je prends du recul, je sais m’arrêter avant de prendre des décisions, j’ai des REER, j’ai un horaire mais je ressens cette même énergie qui m’habite, cet emballement face aux choses, cette envie de "faire quelque chose".

Tout dernièrement, une copine d’adolescence me parlait de « son processus » de retrouver l’adolescente en elle. Cette conversation tombait à point, toutes les deux nous étions en pleine volonté de retrouver ce « WHY NOT » qui nous habitait. Laissez les obligations pour s’ouvrir à des choses. A quoi, ça on ne sait pas, this is the funniest part, non?

Parce que devenir une « Madame » ou un « Monsieur » c’est très facile : overtime, rentrer à la maison, regarder la TV, se faire un souper et se coucher...ça coule de source.

Et je crois que c’est ce qui rend nos sociétés aussi moroses, beaucoup ont oublié l’ado (ou l’enfant…choisissez l’époque de votre choix) pour continuer de rêver. Ce n’est pas en étant pris majoritairement dans les contraintes de la "vie d’ADULTE" qu’une société pourra construire de grands projets. Parce que l’ado ou l’enfant se regroupe pour parler, pour imaginer l’avenir…pour imaginer des choses inimaginables. Se permettre de rêver, quoi!

Et c’est l’adolescent qui n’est pas habitué à la routine qui voudra prendre des risques parce qu’il n’est pas encore « dans le beat » du confort des biens matériels. Il aura le réflexe de se mettre en danger parce qu’il n’a pas peur de l’inconnu.

Chacun à ses modèles, je veux dire, certains sont plus frondeurs que d’autres, nous sommes tous différents. Ce n’est pas tout le monde qui rêve de changer des choses par l’art ou par la politique. Cela dit, je crois foncièrement que si vous vous connectez à ce qui existait en vous quand vous étiez plus jeune cela aura nécessairement des impacts positifs.

On est encore une gang dans un parc : de jour lorsque tu es enfant et puis de soir quand l’adolescence a frappé à la porte. FOREVER YOUNG!

Juicy bands

Trax magazine

*Quand j’étais petite j’écrivais des mots à la fille adulte que je suis. J’avais peut-être déjà compris ce que pouvait être un adulte, je savais peut-être déjà que mes priorités pouvaient changer et qu’il ne fallait pas que j’oublie…que j’oublie qui je suis. C’est une demande que j’ai prise au sérieux…